Élection présidentielle en Russie

Aujourd’hui, les Russes sont appelés aux urnes pour une élection présidentielle qui prend des airs de dernier couronnement pour Vladimir Poutine. Malgré le résultat connu d’avance, sept autres Russes, dont certains personnages hauts en couleur, tentent leur chance. Portraits.

Vladimir Poutine

Entre réélection et couronnement

La mission confiée au début de la campagne électorale par Moscou aux différentes régions de Russie se résume à deux chiffres : 70 et 70.

Le premier, pour désigner le taux de participation visé au scrutin d’aujourd’hui.

Le second, pour cibler la proportion des électeurs qui appuieront le président Vladimir Poutine.

Tout le suspense de la présidentielle russe tourne donc autour de ces deux variables. Pour le reste… « C’est un exercice de couronnement pour un président qui jouit d’une grande popularité dans la population », dit Yann Breault, spécialiste de la politique russe au département de science politique de l’UQAM.

Vladimir Poutine va donc remporter l’élection présidentielle ce soir. Le président sortant est toujours aussi populaire au terme de ce mandat de six ans. L’homme fort qui a récupéré la Crimée et qui tient tête tous les jours à l’Occident entre les accusations d’ingérence électorale ou d’empoisonnement d’anciens espions plaît aux Russes. Et malgré la dégradation de l’économie du pays au cours des dernières années en raison de la baisse des prix du pétrole et des sanctions économiques, les Russes n’ont pas oublié l’état dans lequel ils se trouvaient quand Poutine a pris le pouvoir, au tournant du siècle.

« Pendant les années de Boris Eltsine, les deux tiers des Russes étaient sous le seuil de la pauvreté. L’espérance de vie chez les hommes était passée de 68 à 59 ans en 10 ans », rappelle Jacques Lévesque, professeur émérite à l’UQAM et observateur de longue date de la politique russe.

« En cinq ans après l’arrivée de Poutine, le niveau de vie moyen a augmenté de 35 %. Dans ces conditions, Poutine apparaît comme un faiseur de miracles. »

— Jacques Lévesque

« Les Russes ne sont pas complètement dupes », dit Yann Breault, en évoquant le processus électoral dirigé par le Kremlin qui laisse peu de place à l’opposition. « Mais ils ont tellement souffert de la polarisation extrême qui a suivi l’éclatement de l’URSS qu’ils préfèrent avoir un pouvoir fort pour créer un consensus social. Alors, ils vont se déplacer sans enthousiasme aux urnes pour affirmer une sorte de soutien passif à ce système qu’ils comprennent, qu’ils acceptent et qu’ils comparent même avantageusement à la démocratie américaine. » Cette dernière, disent les Russes, permet d’élire « des représentants qui défendent les intérêts des acteurs économiques qui financent leur campagne », cite M. Breault. « Les Russes disent : “Nous, on a un pouvoir politique plus indépendant des acteurs économiques.” »

Comment attirer les électeurs tièdes

« Je me souviens quand j’étudiais en Biélorussie, les produits subventionnés par l’État, comme le sucre ou le fromage, n’étaient souvent pas disponibles dans les magasins, raconte Yann Breault. Lorsqu’il y avait des élections, on voyait alors des stands offrant du beurre près des bureaux de vote pour inciter les gens à se déplacer. Il y avait toutes sortes de stratégies du genre, parce que c’est dans l’intérêt des pouvoirs locaux et régionaux de faire bonne figure devant Moscou. »

Aujourd’hui encore, le grand défi dans les régions est de convaincre les électeurs d’aller voter. Plusieurs initiatives ont été promues au cours des dernières semaines pour inciter les gens à le faire, depuis les référendums sur des enjeux locaux jusqu’à des tirages de voitures ou d’iPhone parmi les électeurs qui publieront leur égoportrait lors de leur passage aux urnes.

« Si le taux de participation est seulement autour de 60 %, ça n’aura pas de conséquences catastrophiques, dit Jacques Lévesque. Vladimir Poutine sera élu au premier tour, c’est certain. Mais à 60 %, ce sera un coup dur. »

Les résultats de la présidentielle de 2012

Vladimir Poutine : 64 %

Guennadi Ziouganov : 17 % Candidat du Parti communiste 

Taux de participation : 65 %

Pavel Groudinine

Le communiste populiste... et millionnaire

Il dirige une importante entreprise agricole qui génère des revenus annuels de plus de 90 millions de dollars. Il est lui-même millionnaire grâce à ses activités immobilières. Il détenait également une bonne dizaine de comptes bancaires bien garnis en Autriche et en Suisse qu’il a fait fermer après que la Commission électorale russe en eut révélé l’existence. Et par-dessus tout, Pavel Groudinine est communiste.

Pavel Groudinine, 57 ans, est le candidat-surprise présenté par le Parti communiste russe quand son chef lui a cédé sa place en décembre. L’homme était déjà connu au pays pour être la tête dirigeante du « sovkhoze Lénine », une ancienne ferme maraîchère d’État à l’extérieur de Moscou dont il a racheté des parts en 1995. Il a également fait de la politique au niveau régional, et tout comme l’opposant Alexeï Navalny, il se sert abondamment de YouTube pour parler directement aux électeurs et se présenter comme « l’homme sans peur » qui ose dire la vérité sur ce qui se passe au pays.

« On est très loin des dogmes rigides du marxisme-léninisme. »

— Yann Breault, spécialiste de la Russie au département de science politique de l’UQAM

« Il n’est plus question, pour les communistes russes, de revoir le régime de propriété privée. Mais l’un des messages centraux reste celui du partage des richesses et la diminution du nombre de personnes sous le seuil de pauvreté », estime M. Breault.

Une ferme, un pays ?

« Nous proposons de développer la Russie de la même façon que nous avons développé cette entreprise », expliquait au début du mois Pavel Groudinine aux journalistes venus visiter son domaine. Le modèle de la ferme, affirme-t-il, permet de verser des salaires deux fois plus élevés que la moyenne. L’entreprise finance également une garderie et une école pour les enfants de ses employés, tout en bâtissant pour eux des logements abordables.

Le programme du candidat communiste se résume ainsi : « Éducation gratuite, soins de santé gratuits, de l’aide pour les jeunes familles et la possibilité pour les gens d’améliorer leur sort et de monter dans la société », a-t-il expliqué.

« Qui a dit que la corruption ne pouvait pas être endiguée ? », a également lancé le candidat communiste lors d’une assemblée en Sibérie. C’est possible « si le président commence avec lui-même et ses amis, si ces gens et leurs enfants cessent d’obtenir des emplois, de devenir de hauts dirigeants dans les entreprises d’État et les plus grandes banques, et des investisseurs ».

Pour le journaliste russe Andrei Pertsev, qui collabore avec le centre Carnegie de Moscou, Groudinine est avant tout un populiste. « Chacun voit ce qu’il veut en Groudinine », écrivait-il dans une analyse publiée sur le site du groupe de réflexion en janvier dernier.

« Pour ceux qui sont nostalgiques de l’ère soviétique, il a préservé l’idéal de la ferme collective au XXIe siècle. Pour les gens plus modernes, il a mis en place une entreprise prospère en résistant aux pressions politiques et en cultivant des fraises et des légumes tout près de Moscou. Même les nationalistes aiment Groudinine : il a critiqué les migrants venant d’Asie centrale. Et comme de raison, le nouveau candidat communiste parle prudemment de Staline et du passé soviétique. »

La bataille de la deuxième place

À 73 ans, le vénérable chef du Parti communiste, Guennadi Ziouganov, devait se présenter aujourd’hui pour la sixième fois aux élections. Chaque fois, depuis qu’il a affronté l’ancien président Boris Eltsine en 1996, il a fini bon deuxième.

Mais le score obtenu par son parti n’a pas cessé de chuter au fil des ans. De 40 % en 1996, Ziouganov a dégringolé à 17 % en 2012. Son rival de l’extrême droite, Vladimir Jirinovski, menaçait désormais de lui ravir son titre. En passant le témoin à Pavel Groudinine – qui n’est même pas membre du parti –, le chef évite ainsi de nuire à la carrière de ses protégés en leur faisant subir une dégelée électorale, analysait Andrei Pertsev.

Les attentes envers Groudinine sont donc importantes. Les derniers sondages lui accordaient seulement 7 % des voix. « Certains croient que s’il obtient moins de 17 %, ce serait lamentable », dit le professeur émérite à l’UQAM Jacques Lévesque. « Si ça se produisait, ça représenterait aussi une démonstration de force pour Poutine. »

Ksenia Sobtchak

De Paris Hilton russe à farouche opposante

Que cache la campagne de Ksenia Sobtchak ?

Fille du mentor de Poutine, elle incarne cette jeunesse dorée qui a tout gagné de l’effondrement du régime soviétique. Toutefois, comme candidate à l’élection présidentielle, elle critique maintenant le président sortant avec une véhémence sans pareille.

Est-elle une authentique opposante, ou bien un projet du Kremlin afin de redonner un peu de crédibilité à une élection gagnée d’avance ?

« Je crois que je n’ai aucune chance de gagner cette fois », a déclaré Ksenia Sobtchak en entrevue à CNN le mois dernier.

« Dans un casino, c’est toujours le casino qui gagne. Aux élections russes, c’est toujours Poutine qui gagne. »

— Ksenia Sobtchak

Ksenia Sobtchak sait parler à la caméra. Elle maîtrise les codes médiatiques. Et elle n’a pas peur de parler franchement.

La femme de 36 ans s’est présentée à l’élection présidentielle russe afin de porter à l’avant-scène des idées plus libérales, dit-elle. Elle considère que son pays a violé des traités internationaux en Crimée, dénonce l’absence de droits pour les LGBT, milite pour un rapprochement avec les États-Unis et l’Union européenne et propose une privatisation des sociétés d’État russes.

Toutefois, pour bien des Russes, Ksenia Sobtchak reste la jeune femme excentrique et provocatrice qu’ils ont connue à la télévision au début des années 2000, issue d’une famille très proche du pouvoir. Quand elle a annoncé qu’elle briguerait la présidence, on a crié au coup monté dans la population. Sa candidature, vouée à l’échec, ne serait autorisée (ou même encouragée) par le Kremlin qu’afin de renforcer la crédibilité de l’élection.

« Est-ce que Ksenia Sobtchak est une créature du Kremlin ? Ça ne m’étonnerait pas. Si j’en suis certaine ? Non. »

— Ekaterina Piskunova, chargée de cours en science politique à l’Université de Montréal

Proche de Poutine

Ksenia Sobtchak est la fille d’Anatoli Sobtchak, ex-maire de Saint-Pétersbourg et l’un des auteurs de la Constitution russe. Il a enseigné le droit à Poutine dans les années 70, puis est devenu son mentor politique. « Anatoli Sobtchak était en quelque sorte le guide spirituel de Poutine, explique Ekaterina Piskunova. Ce dernier insiste pour dire qu’il lui voue un respect infini. »

Sa vingtaine, Ksenia Sobtchak l’a passée dans le luxe. Figure de proue d’une jeunesse riche et célèbre en Russie, elle a animé des émissions de téléréalité, écrit dans un magazine de mode, joué dans des vidéoclips et posé pour Playboy. En Russie, où elle était souvent comparée à une Paris Hilton à la russe, elle était connue de tous, mais personne n’imaginait qu’elle se dirigeait vers une carrière politique. « Elle est associée à l’oligarchie, que la population n’aime pas du tout », remarque Ekaterina Piskunova.

Toutefois, en 2011, la vie de Ksenia Sobtchak change radicalement. Lors d’une manifestation pour dénoncer les fraudes électorales, elle est arrêtée, passe une nuit en prison et perd son emploi à la télévision nationale. Dès lors, elle participe à une émission en ligne qui s’oppose au régime. Ksenia Sobtchak se décrit depuis comme une journaliste politique engagée. Avant sa carrière à la télé, elle avait étudié en science politique.

En octobre 2017, elle annonce sa candidature à l’élection présidentielle. Elle tente alors de se défaire de son image et souligne qu’elle a beaucoup changé. Toutefois, une majorité de Russes ne voit pas en elle une présidente. « Il est facile de briser la confiance, croit Ekaterina Piskunova. La rebâtir, c’est beaucoup plus difficile. »

Partie de poker

« Dans un pays aussi autocratique que la Russie, pour se présenter à la présidence, il ne faut qu’une seule qualité : la bravoure. Les gens qui sont contre Poutine finissent leur vie en prison », déclarait Ksenia Sobtchak lors d’une entrevue musclée sur RT, une chaîne de télévision financée par le Kremlin.

Bluff ou sincérité ? Personne ne sait vraiment, mais ses critiques contre le président sortant – et la vieille classe politique russe – sont acerbes. « Candidate contre tous » est son slogan de campagne.

Selon les derniers sondages, ses appuis ne se chiffrent qu’à 1 ou 2 %. Cependant, elle croit que cette élection sera la dernière de Vladimir Poutine et qu’après un quart de siècle, il quittera le pouvoir en 2024.

Dans les entrevues qu’elle donne, Ksenia Sobtchak explique qu’elle prépare la Russie de l’après-Poutine. Elle espère que les prisonniers politiques y seront libérés, que le système de justice sera indépendant et qu’une économie libre sera encouragée.

Et que, peut-être, elle sera présidente.

Vladimir Jirinovski

Le « bouffon grossier » de Poutine

De la vodka gratuite pour les hommes, de meilleurs sous-vêtements pour les femmes : voilà certaines des promesses lancées durant sa carrière par Vladimir Jirinovski, politicien ultranationaliste russe, qui est sur les bulletins de vote pour ses cinquièmes élections nationales en Russie.

Ce mois-ci, Jirinovski a fait les manchettes quand il a traité la candidate Ksenia Sobtchak de « pute » après que cette dernière lui a lancé le contenu d’un verre d’eau au visage en plein débat télévisé.

Qualifié d’antisémite, anti-immigrant, antihomosexuel, antiféministe, antimusulman, Jirinovski est contre l’Europe, contre les États-Unis, contre pas mal tous les pays qui ne sont pas la Russie.

Durant la crise de la grippe aviaire, en 2006, Jirinovski avait la solution parfaite. « Nous devons abattre tous les oiseaux ! », a-t-il déclaré.

« Nous devons envoyer toutes nos troupes, de Sotchi jusqu’en Crimée, et obliger les oiseaux migrateurs à rester là où ils sont. Ce n’est pas une blague ! »

— Vladimir Jirinovski

L’auteure et photographe Heidi Hollinger a connu et photographié Vladimir Jirinovski lorsqu’elle a commencé sa carrière, dans les années 90. « C’était déjà un personnage controversé, il n’a pas changé du tout, dit-elle. J’ai pu le photographier en sous-vêtements, et un autre photographe l’a photographié sous la douche. C’était l’image qu’il voulait donner, celle d’un homme qui n’a pas peur, qui fait ce qu’il veut. »

Mme Hollinger se souvient d’avoir entendu Jirinovski dire qu’il serait satisfait quand « les soldats de l’armée russe pourraient laver leurs bottes dans l’océan Indien ». Des déclarations qui l’ont rendu populaire auprès des électeurs nostalgiques de l’empire russe.

« Quand je prenais des photos dans la Douma, le parlement russe, les conférences de presse de Jirinovski comptaient parmi les événements les plus suivis, dit Mme Hollinger. Les salles où il parlait étaient pleines à craquer. Tout le monde voulait l’entendre. Il avait une sorte de charisme, de magnétisme, qui faisait en sorte que les foules allaient le voir. »

Ses critiques notent que Jirinovski, chef fondateur du (très mal nommé) Parti libéral démocrate de Russie, est devenu ni plus ni moins qu’un clown qui participe au règne incontesté de Vladimir Poutine sur l’appareil de l’État russe, explique Dominique Arel, titulaire de la chaire d’études ukrainiennes à l’Université d’Ottawa.

« Je crois que la période “colorée” de Jirinovski est révolue depuis longtemps. Il est apparu aux élections de 1994 et l’on croyait alors assister à l’émergence d’une extrême droite nationaliste en Russie. Mais il s’est avéré rapidement qu’il n’est en fait qu’un bouffon grossier qui n’est qu’un pion du régime en place : son parti a appuyé toutes les politiques du pouvoir en place depuis près de 25 ans. »

Maria Popova, professeure associée de science politique à l’Université McGill, dit elle aussi que Jirinovski est aujourd’hui un « fou du roi » qui a été récupéré par le régime politique en place.

« Ce qu’il dit n’a pas vraiment d’importance, car il n’est pas réellement en compétition avec Poutine. Il est là pour que l’on ait l’impression qu’il y a une course au pouvoir, mais il n’y a pas vraiment de course. »

— Maria Popova

Un sondage publié cette semaine donnait 4,1 % du vote à Jirinovski, qui arrivait ainsi en deuxième place derrière Vladimir Poutine (83 % du vote).

Quatre candidats dans la marge… et un exclu

En plus de Vladimir Jirinovski, Ksenia Sobtchak et Pavel Groudinine, quatre autres politiciens sont sur les bulletins de vote aujourd’hui. Ensemble, ils récoltent moins de 2 % des intentions de vote. Le seul véritable rival de Poutine, lui, n’a pas le droit de se présenter.

Les candidats marginaux

Sergueï Babourine

Politicien nationaliste russe et vice-président de la Douma d’État, Sergueï Babourine est un vétéran de la politique russe. Il est connu pour ses visées d’extrême droite : il avait d’ailleurs invité Jean-Marie Le Pen à Moscou au temps où ce dernier était à la tête du Front national. Les sondages lui accordent 0,2 % des intentions de vote.

Grigori Iavlinski

Économiste libéral, Iavlinski est l’un des réformateurs de la pérestroïka. Il a fondé le parti labloko, qui a connu sa meilleure année en 2003, quand il a fait élire 16 membres du Parlement. Les sondages lui accordent 0,5 % des intentions de vote.

Boris Titov

Homme d’affaires et militant anticorruption, Boris Titov a plusieurs fois dit dans les médias russes et étrangers qu’il n’espérait pas remporter la présidence, mais plutôt faire la promotion de l’entrepreneuriat en Russie. Les sondages lui accordent 0,4 % des intentions de vote.

Maxime Souraïkine

Chef des communistes de Russie, Maxim Souraïkine porte avec lui le rêve de l’idéologie marxiste-léniniste. Le journal Le Monde a relevé le mois dernier qu’un portrait de Staline était affiché sur son site internet. Les sondages lui accordent 0,3 % des intentions de vote.

Le candidat banni

Alexeï Navalny, opposant et critique de Poutine le plus connu en Russie et ailleurs dans le monde, est le grand absent du bulletin de vote.

C’est que l’homme de 41 ans a été reconnu coupable de fraude par la justice russe, une condamnation qui l’empêche de se présenter. Navalny estime que les accusations et sa condamnation ont été orchestrées par le Kremlin dans le but de l’écarter de la vie publique.

Navalny a été arrêté plusieurs fois au cours des dernières années, notamment en janvier, alors qu’il a mené des manifestations anti-Kremlin organisées à Moscou.

Passés maîtres dans l’utilisation des réseaux sociaux, son équipe et lui utilisent YouTube, Twitter et d’autres plateformes pour diffuser des enquêtes inédites sur la corruption des élus et des gens d’affaires russes.

Navalny doit faire face, après l’élection, à un procès à la suite des manifestations de janvier, et il pourrait recevoir une peine d’emprisonnement.

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